Malta - La Valletta - on Caravage's Way

En mai dernier, ma quête artistique me mène à Malte pour contempler l'un des plus grand chef d'oeuvre de l'histoire de l'art, La Décollation de saint Jean-Baptiste par Le Caravage, un tableau qui presque à lui seul symbolise le courant "Caravagisme". Sa conservation dans son lieu d'origine, la co-cathédrale Saint-Jean de La Valette, rajoute au prestige de ce retable d'autant plus que la fin de vie du peintre sur l'ile intervient quelques temps après dans des conditions restés encore mystérieuses.
Ce qui me laisse théoriser sur le fait que plus Le Caravage se trouvait dans l'immoralité et se confrontait à la mort, entre autre après avoir assassiné un chevalier de l'ordre Maltais, plus son génie artistique le rapprochait d'une certaine vérité.
La religion catholique est ainsi dicté que pour passer à confesse, il faut pécher, mentir, tuer.... Ses tableaux ont d'autant plus d'importances qu'ils sont pour la plupart des commandes de l'ordre ecclésiastique et incarnent ainsi une mise en abîme de sa culpabilité et de ses confessions d'homme controversé.
Mais voilà, les perturbations touristiques liées à notre ère de la globalisation imposent des horaires de visite très strict. Par 2 fois je me suis fait refuser l'entrée. Dans ce genre de cas la poésie laisse place au prosaïque.
Le cours des choses m'a alors mené à capter l'atmosphère de La Valletta exposée au désintérêt culturel, assiégée par une population hybride composée de retraités défiscalisés, de joueurs de pokers et de bimbos cramoisies.
J'ai choisi de décrire le genre humain comme Michelangelo Merisi da Caravaggio l'avait fait quelques 400 ans plus tôt par un symbolisme cru, un réalisme brutale en me rapprochant au plus près de "ma" propre vérité.